IFPEN : un acteur majeur de la décarbonation de la société

Energies vertes

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L’IFP Énergies nouvelles (IFPEN) est un organisme qui joue un rôle majeur dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il travaille, entre autres, sur des systèmes qui réduiront l’impact écologique du monde des transports, qui produit, à lui seul, 31 % des émissions de CO2 de la France.

Paragraphes

Le véhicule électrique va s’imposer d’après l’IFP Énergies nouvelles

La mobilité de demain sera-t-elle forcément électrique ? C’est ce que nous avons voulu savoir.

Le véhicule électrique va s’imposer d’après l’IFP Énergies nouvelles
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Pour lutter contre le réchauffement climatique, il n’y aura pas un seul moyen qui répondra aux différents besoins de mobilité, mais plusieurs. « C’est l’usage de la mobilité qui va dicter la solution qui va être adaptée », assure Richard Tilagone, le directeur de la direction mobilité et systèmes au sein de l’IFPEN.

L’époque du moteur diesel ou essence, capable de répondre à tous les besoins, étant pratiquement révolue, la motorisation électrique est sans doute la solution qui permettra de faire face aux problématiques de la plupart des automobilistes. « Pour toutes les applications urbaines pour les trajets allant de quelques kilomètres jusqu’à une cinquantaine de kilomètres, la solution la plus adaptée aujourd’hui est le véhicule électrique, poursuit Richard Tilagone. On utilise une source d’énergie qui est l’électricité, sans transformation intermédiaire. La filière électrique, là-dessus, est vertueuse. Ce qui n’enlève en rien les problématiques inhérentes à cette filière : la nécessité d’avoir des bornes de recharge, un coût d’accès aux véhicules qui est élevé, la problématique des batteries, et notamment des matériaux nobles… Ceci dit, quand on qualifie l’usage, ça reste quand même la solution idoine pour ce type d’application. »

Comment le monde du transport de marchandises va-t-il se passer des énergies fossiles ?

Le monde des poids lourds est en pleine mutation. À quoi pourraient ressembler, dans les prochaines années, les véhicules transportant des charges importantes ? Éléments de réponse.

Comment le monde du transport de marchandises va-t-il se passer des énergies fossiles ?
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Si la motorisation électrique devrait s’imposer dans le parc automobile au cours des prochaines années, ce ne sera pas forcément le cas dans le domaine du transport de marchandises, qui doit faire face à des problématiques d’autonomie et de charges importantes. Pour y répondre, plusieurs solutions sont en train d’être développées.

Certaines existent déjà, comme les véhicules hybrides, qui associent une traction électrique en maintenant un groupe motopropulseur thermique, alimenté par un carburant. Le gaz naturel peut également être une solution alternative, mais a le défaut d’être une énergie fossile, qui, néanmoins, émet moins de CO2 par rapport aux carburants classiques.

Les biogaz pourraient être une des solutions qui alimenteront les poids lourds : une énergie provenant de déchets, qui émettent des gaz en se dégradant.

Les moteurs fonctionnant à l’hydrogène permettront également de lutter contre l’émission des gaz à effet de serre.

Biocarburants et e-carburants : l’avenir du transport de marchandises

On entend de plus en plus parler de biocarburants et d’e-carburants. De quoi s’agit-il ? La réponse ci-dessous.

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Les biocarburants existent déjà et sont produits à partir de ressources agricoles comme la betterave ou le colza. L’inconvénient, c'est que pour produire l’E85 ou le B100, par exemple, il faut des terres dédiées ! Des surfaces qui, en attendant, ne produisent pas de nourriture. C’est pour cela que des biocarburants de seconde génération sont en train d’être développés. « Avec cette seconde génération, on utilise des résidus agricoles, des pailles ou des résidus de bois, explique Richard Tilagone, le directeur de la direction mobilité et systèmes au sein de l’IFP Énergies nouvelles. On peut même faire des pousses dédiées sur des espèces végétales à forte croissance. C’est vertueux parce que, sur le plan carbone, on utilise une plante qui a capté le CO2 de l’atmosphère. Donc on ne contribue pas au réchauffement climatique. »

Les e-carburants, ou les e-fuel, sont également des énergies qui pourraient alimenter les véhicules ne pouvant pas être équipés de motorisation électrique. « Pour le e-fuel, on va capter du CO2, poursuit Richard Tilagone. Avec ce CO2, on va faire une molécule adaptée pour en faire un carburant, en l’associant à de l’hydrogène décarboné. Cela donnera un carburant identique en termes de performance. C’est pour des utilisations où l’alternative au kérosène ou au diesel n’est pas facile. On consommera alors un carburant qui est vertueux sur le bilan CO2. »

En plus d’innover pour permettre de réduire l’empreinte carbone du monde des transports, l’IFP Énergies nouvelles développe également des solutions dans beaucoup d’autres domaines, comme celui de la production d’électricité, du recyclage du plastique ou de la captation de carbone.