L'IFP Energies Nouvelles : acteur moteur dans l'hydrogène

Les missions de l'IFPEN

L'IFPEN est avant tout dédiée à la recherche et l'innovation. Ces domaines de prédilection sont l'énergie, l'environnement et la mobilité durable. Le centre travaille sur les hydrocarbures mais aussi sur l'hydrogène, l'éolien et le recyclage des matériaux. Ses missions nous sont présentées par François Kalaydjian, directeur Economie et Veille, au micro de Xavier Ferrand. 

François Kalaydjian, directeur économie et Veille, nous présente l’IFPEN : "C'est un centre de recherche et d'innovation qui travaille sur trois grands secteurs que sont l'énergie, l'environnement et la mobilité durable. Nous sommes un établissement public, donc on reçoit une subvention de l'État qui ne couvre pas notre budget. C'est pour ça qu'on est très intéressés par l'innovation. IFP Énergie nouvelle c'est aussi la maison mère d'un groupe. On a des filiales qui sont des vecteurs de valorisation de nos recherches. Cela nous permet de pouvoir mettre sur le marché le produit de nos recherches pour en tirer des retours financiers". 

"Nous travaillons sur les hydrocarbures, poursuit François Kalaydjian, mais ça ne représente plus que 30% de notre activité.  On essaye de faire en sorte que tous les procédés, qu'on développe, soient suffisamment efficaces et efficients pour en limiter l'impact environnemental et climatique." 

"Et donc on travaille sur beaucoup d'autres sujets qui ont trait aux énergies nouvelles, aux énergies renouvelables. Je vais vous donner quelques exemples... on travaille sur l'éolien offshore flottant, sur le recyclage des matériaux qui sont utilisés dans les batteries et sur l’hydrogène. L’hydrogène décarboné qui peut faire fonctionner des voitures, des bateaux, des avions, des trains." 

L'avenir des moteurs à hydrogène

Depuis quelques temps, l'IFP Energies Nouvelles travaille beaucoup sur l'utilisation de l'hydrogène dans le monde du transports. Est-ce que cela va se développer, est-ce que c'est écologique ? Toutes les réponses, juste en dessous, avec nos deux invités.

Dans cet entretien, nous faisons le point sur l’hydrogène et les moteurs avec Bertrand Gatellier, responsable moteur à hydrogène au centre de résultats transport et Stéphane Henriot, responsable à pile à combustible.

Le moteur à hydrogène, c’est un véhicule électrique dont l'alimentation en électricité est faite par la transformation à bord de l'hydrogène en électricité, au travers d'une pile à combustible. L’hydrogène est donc le carburant.

Ce carburant peut être vert, si il est produit à partir d’énergies renouvelables, comme les éoliennes ou les panneaux solaires, par exemple. Il n’y a aucune émission de CO2, mais de par sa nature, il y a des émissions d’oxyde d’azote, mais on vise des niveaux d’émissions très faibles qui n’auront plus aucun impact sur la qualité de l’air urbain. Le principal inconvénient est lié au stockage, c’est plus compliqué que les carburants classiques.

Le pile à combustible, elle, ne dégage que de l’eau, sous forme de vapeur d’eau, puisque c’est l’hydrogène qui se combine avec l’oxygène en sortie de pile.

Il existe déjà des voitures qui roulent à l’hydrogène, même si à l’avenir, on peut penser que ce sont les transports lourds qui profiteront surtout de cette technologie, comme les avions, les trains et bien sûr les poids-lourds. Le moteur électrique sera privilégié pour les particuliers.

Bancs d'essai sur l'hydrogène

Afin que l'utilisation de l'hydrogène, pour faire rouler des poids-lourds par exemple, devienne une évidence, il faut optimiser son fonctionnement. Xavier Ferrand vous propose, juste en dessous, de découvrir deux bancs d'essais utilisés par l'IFP Energies Nouvelles. 

Florence Duffour, chef du projet Motorisations Hydrogène, nous présente l’un des banc d’essai utilisé à l’IFPEN : "C’est un moteur de poids-lourds qui est évalué dans ce banc d’essai pour voir ses capacités à tourner avec un carburant différent de ce qu'on a l'habitude de voir sur les moteurs. On l'alimente avec de l'hydrogène gazeux. Nous regardons, par exemple, l'évolution des températures, à l'entrée et à la sortie du moteur. On va également regarder la pression qu'on trouve dans la chambre de combustion, ce qui nous permet d'avoir une vision interne de ce qui se passe pendant la combustion du carburant. Et l’on peut faire varier la quantité d’air qui entre dans le moteur".

Ce moteur sera ensuite implanté dans un véhicule, en tant que démonstrateur. Et si cette démonstration fait foi et porte ses fruits, il se retrouvera après en série.