Immersion dans un centre de rééducation, en Savoie

Maël Giral est  médecin rééducateur. Il est spécialisé dans le locomoteur, ce qui signifie qu'il traite les patients qui ont des fractures multiples du bassin, du rachis et donc avec des handicaps résiduels importants mais aussi des patients qui ont été amputés, notamment des membres inférieurs, lors d'accidents ou de maladies. L'objectif est qu'ils récupèrent le maximum de capacités fonctionnelles possible. 

Nous avons pu suivre un patient, Michel Sorel, qui a été admis au centre de rééducation après avoir été renversé par un camion alors qu’il roulait à vélo dans la nuit du 13 au 14 novembre 2022. Après plusieurs semaines d'hospitalisation et une amputation de la jambe gauche, il a été pris en charge au Domaine Saint Alban pour suivre un protocole de rééducation.

Edouard Dessimond est l'un des masseurs kinésithérapeutes qui s'occupent de Monsieur Sorel. "Dans un premier temps, il a fallu que le patient s'approprie et découvre son matériel de manière théorique et pratique avec la mise en place de la prothèse. Puis est venu l'apprentissage des transferts du lit allongé au bord du lit, puis debout, apprendre à verrouiller son genou, l'équilibre, la marche et les escaliers. L'objectif étant qu'il gagne rapidement en autonomie sur le plan fonctionnel", explique-t-il . 

Autre intervenant qui joue un rôle majeur dans la rééducation, Antoine Legrand, il est orthoprothésiste. "Dès que le patient est cicatrisé, il est possible d'effectuer un moulage pour fabriquer la première prothèse. Une prothèse qui sera provisoire et avec laquelle il doit réapprendre à marcher", précise le concepteur de prothèses..

Les différents professionnels de santé, ergothérapeutes, médecins, kinés, prothésistes, sont en échange permanent. Ils se réunissent une fois par semaine pour faire le point sur chaque patient.

Concernant monsieur Sorel, ils vérifient qu'il n'y ait pas de problème avec sa prothèse et qu'il ne ressente pas de douleur. Il s'agit aussi de voir s'il est possible d'améliorer encore la marche en faisant évoluer le matériel et en adaptant sa prothèse en fonction des progrès réalisés par le patient, pour arriver au résultat fonctionnel optimal. A terme, la prothèse provisoire sera remplacée par un modèle définitif en carbone.

Au "Domaine Saint Alban", près de cinquante professionnels prennent en charge les patients dans leur parcours de rééducation fonctionnelle.