A la découverte de l’égyptologie

 « C'est un musée que le département de l'Isère a créé dans une maison familiale qui appartenait à Jacques-Joseph Champollion-Figeac, le frère aîné du déchiffreur », précise Caroline Dugan, conservatrice du patrimoine et directrice du musée Champollion à Vif. « Dans cette maison, les descendants avaient conservé beaucoup d'objets personnels, des notes de travail, tout un fond absolument exceptionnel qui permet aujourd'hui de présenter la vie et l'œuvre de Jean-François Champollion mais aussi de son frère aîné ».

Jean-François Champollion, père fondateur de l’égyptologie

« En accédant à la lecture des écritures des anciens égyptiens, Jean-François Champollion redonne la parole à cette civilisation qui était muette depuis des siècles », déclare Caroline Dugan. « Il travaille à partir de relevés, d'encrages, d'estampages, de moulages qu'on lui procure. On mesure le génie de cet homme qui a réussi là où tant d'autres avaient échoué. Il perce le système hiéroglyphique en 1822 et il va pouvoir se rendre en Egypte en 1828. C'est vraiment pour lui l'aboutissement de son travail. Avec son équipe, pendant dix-huit mois, il va continuer son travail de recherche, en remontant et en redescendant le Nil, pour étudier tous les sites qui l'intéressent et revenir avec, dit-il, du travail pour une vie entière ».

Le rôle fondamental du frère aîné

Jean-François Champollion n’aurait peut-être pas été l’homme que l’on connait aujourd’hui sans l’aide de son grand frère. Jacques-Joseph Champollion-Figeac a en effet dirigé l'éducation de son cadet et l’a toujours soutenu dans ses recherches. Lui-même avait aussi la passion de l'antiquité égyptienne et des langues orientales. Il a eu une carrière remarquable, éclipsée dans le souvenir des français par celle de son cadet. Aujourd’hui, grâce à la scénographie du musée, le travail précieux de Jacques-Joseph Champollion-Figeac, qui a mené son déchiffreur de frère à la célébrité, est enfin valorisé.

Le musée Champollion fait partie des onze musées départementaux gratuits de l'Isère. Actualités, expositions temporaires et informations pratiques à retrouver ici.

L'info en plus

Le panneau touristique sur l'autoroute A51 représente un portrait de Jean-François Champollion inspiré d'un tableau peint par Victorine-Angélique-Amélie de Rumilly. Sur l'huile sur toile, l'égyptologue y rédige la liste des signes phonétiques présentant la correspondance établie entre grec, démotique et hiéroglyphes. Sur le panneau marron, Champollion y écrit son nom en hiéroglyphes. Un cartouche hiéroglyphique à retrouver au musée de Vif dans la chambre du père de l’égyptologie.