A la découverte du Fort Barraux

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© APRR / Illustration de Loustal

Lorsque vous circulez sur l’A41 Sud en Isère, vous pouvez voir un panneau touristique présentant « fort Barraux ». Géraldine Milliat a fait le déplacement pour en savoir un peu plus sur cette fortification bastionnée, riche de 400 ans d’histoires.

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A la découverte du Fort Barraux
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Une des plus anciennes et des plus prestigieuses places défensives des Alpes

« Il est stratégiquement bien placé. On voit tout ce qu’il se passe dans la vallée du Grésivaudan que ce soit par les routes ou bien par l'eau puisqu'à l'époque une grosse partie de l'Isère était navigable », précise Pierre Marzocca, président de l’association Sauvegarde et Valorisation de Fort Barraux.

Le fort est construit sur la colline de Barraux en 1597 par Ercole Negro, architecte militaire piémontais, sur l’ordre du duc de Savoie Charles Emmanuel Ier. Une construction réalisée un peu par pur esprit de provocation sur les terres du roi de France Henri IV. Pour faire encore un pied de nez aux Français, l’ouvrage est même baptisé fort Saint-Barthélémy.

À peine les travaux terminés, le fort est repris manu militari dans la nuit du 14 mars 1598 lors d’une attaque menée par le duc de Lesdiguières, gouverneur du Dauphiné.

Pavillon d'entrée du fort Barraux

© G.Milliat

Pavillon d'entrée du fort Barraux

Une fortification bastionnée en forme d’étoile, améliorée à de nombreuses reprises

Tout en conservant le plan général conçu par Ercole Negro, de talentueux ingénieurs vont faire évoluer le fort Barraux.

Notamment, Jean de Beins qui fait élargir la place du côté de l’Isère et fait construire en 1608 le palais du gouverneur. Parmi eux, il y a aussi Vauban qui est très critique dès sa première visite en 1692 sur les travaux réalisés. Selon lui, le fort ne tiendrait pas longtemps face à une armée bien équipée. Il va alors élaborer un programme de chantier important. Il demande, entre autres, à ce que les fossés soient recreusés, il fait rehausser les pointes des bastions et fait construire trois ponts-levis dont un à bascule arrière.

Fort Barraux connait ainsi d’importantes transformations jusqu’à la fin du 17e siècle. Construit sur 23 hectares de terrain, il comprend 520 pièces et dispose de 12.000 m² de planchers.

Chapelle au fort Barraux

© G.Milliat

La chapelle du fort Barraux

Casernes à fort Barraux

© G.Milliat

Les casernes de fort Barraux

Un fort aux diverses fonctions

Fort Barraux a surtout eu une fonction dissuasive contre d’éventuelles attaques, mais il a aussi servi de prison pendant les deux guerres mondiales. En 1948, il est reconverti en dépôt de munitions.
Désaffecté en 1988, le fort est racheté à l’Armée française par la commune de Barraux et est classé au titre des Monuments Historiques en 1990.

Les panneaux d’animation culturelle et touristique

Depuis 2014, le groupe APRR rénove les 590 panneaux d’animation culturelle et touristique qui jalonnent les autoroutes du réseau APRR, avec le concours d’artistes de renom.

Le panneau « Fort Barraux », près de l’A41, a été dessiné par Jacques de Loustal, dit Loustal. Auteur de bande dessinée, il a développé une griffe unique, s’inspirant de la peinture (fauvisme, David Hockney…) et du cinéma (Wim Wenders). Il travaille pour l’édition (Georges Simenon) et la publicité. Loustal expose fréquemment ses peintures entre Paris et Bruxelles. Grand amateur de voyages, il publie régulièrement ses carnets de dessins.

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© APRR / Illustration de Loustal