La nouvelle génération de biocarburant arrive au salon de l'agriculture

Voiture remplissant son réservoir avec un pistolet à essence vert

AK-DigiArt

L'IFP Energies Nouvelles est un institut de recherche dans l'innovation environnementale et l'énergie. Il travaille à mettre au point des nouveaux biocarburants produits à base de déchets agricoles et sylvicoles. Les industriels achèteraient donc les déchets verts des paysans français, leur offrant un complément de revenu.

Paragraphes
Les nouveaux biocarburants au salon de l'agriculture, avec Jean-Philippe Héraud de l'IFPEN
0:00
/
Jean-Philippe Héraud, un des responsables du programme biocarburants de l'IFP énergies nouvelles.

Les biocarburants avancés : quels avantages sur la génération précédente ?

La première génération de biocarburant utilise des huiles produites à base de maïs ou de blé entre autres. La filière de production entre donc en concurrence avec l’alimentation, humaine ou animale.
Les « biocarburants avancés », résolvent ce problème. Pour les produire, les industriels utiliseront des déchets générés par l’agriculture et la sylviculture, comme la paille de blé, de maïs ou des copeaux de bois. Les agriculteurs pourront donc vendre ces nouvelles ressources, considérées avant comme inutiles, tout en mettant fin à la concurrence avec la filière alimentaire.
Une autre ressource utilisée pour produire ces biocarburants, c’est la terre en elle-même. C’est pourquoi l’IFPEN travaille à l’élaboration d’outils permettant d’évaluer la qualité des terrains. Ils permettraient de savoir quelle quantité de matière il est possible d’extraire du sol sans impacter les cultures.
Ces carburants sont donc une opportunité écologique aussi bien qu’économique... Du moins pour les agriculteurs. En effet, leur coût de production est élevé, plus que celui de la génération précédente. A la pompe, les biocarburants avancés devraient donc être plus chers.