L'Allemagne dit non au tout électrique en 2035

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L’Allemagne revient sur sa décision d’abandonner les moteurs thermiques au profit de moteurs électriques en 2035. Le point avec Adeline Després.

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L'Allemagne dit non au tout électrique en 2035
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L’Allemagne a fait entendre sa voix. Par le biais de son ministre des transports Volker Wissing, réuni avec ses homologues européens au Bourget ce lundi et ce mardi, elle a fait savoir qu’elle ne souhaitait plus la fin des moteurs thermiques en 2035... Cela constitue un changement de position radical pour le ministre des transports allemand. Il souhaite à présent que les moteurs thermiques restent une option en 2035, s’ils fonctionnent exclusivement aux carburants synthétiques. Outre-rhin, dans la filière automobile, les constructeurs et notamment Porsche sont très investis dans la recherche et le développement de ce type d’énergie.

Comme la France

A l’été dernier, la commission européenne avait publié un paquet climat, qui demandait notamment la fin de la commercialisation des moteurs thermiques en 2035. Seule la France s’était élevée à l’époque contre ce projet, défendant sa position sur l’hybride rechargeable. Comme le président Macron, Olaf Scholz semble souhaiter aujourd’hui utiliser cette technologie et vouloir repousser la date butoir du tout électrique à 2040. Cette solution intermédiaire, avec des moteurs hybrides, permettrait une transition tout en renforçant l’expérience de l’électrique dans la filière automobile. L’enjeu financier d’une telle transition pèse aussi lourd dans la balance. Il faut du temps pour la mener à terme et quelques années de plus pour roder son savoir-faire serait appréciable. À ce sujet, le groupe Volkswagen vient d’annoncer vouloir introduire sa marque Porsche en bourse, pour permettre de financer le passage vers le véhicule électrique de demain et rivaliser ainsi avec Tesla.