Le chantier de l'A480, un projet urbain de grande ampleur

Le réaménagement de l'A480, c'est quoi ?

L'aménagement de l’A480 entre Saint Egrève et Claix consiste à créer une troisième voie sur la partie centrale de l'axe (soit environ 7 km), sans modifier les points d’accès pour ne pas augmenter le trafic. Ce réaménagement permet de structurer le réseau autoroutier et de réduire les trafics de fuite dans l’agglomération grenobloise. Ce projet complet, mené en partenariat avec les acteurs locaux, permettra la mise en œuvre des aménagements de toutes les mobilités, notamment celle des piétons et cyclistes dans le centre de l’agglomération.

L'A480 s’insère en effet dans un maillage de différents types de mobilité, pistes cyclables piétonnes, réseaux de bus et trams, voiries métropolitaine. Il y a des réunions et des échanges permanents pour organiser et interfacer toutes ses mobilités, en relation également avec les pompiers et les forces de l’ordre pour leur permettre d’assurer leurs missions.

Pour citer quelques exemples de mesures prises pour ne pas porter préjudice aux autres usagers, il y a eu la création d’une passerelle pour les modes de déplacements doux (piétons et cycles) dont les études sont en cours, sur la pointe de la Presqu’île, pour franchir l’Isère. La construction est à la charge d’AREA avant une remise ensuite de l'ouvrage à la Métropole.

Les bénéfices des travaux de réaménagement de l'A480 sont importants aussi pour les riverains avec plus de 6 km de protections acoustiques et des aménagements paysagers qui seront réalisés cet hiver. Un effort tout particulier a par ailleurs été apporté au traitement des eaux, avec la création de bassins anti-pollution dont une grande partie sont réalisés sous la chaussée pour ne pas augmenter l'emprise de l’ouvrage existant. 

Des travaux sous contraintes

Ce projet de grande ampleur a nécessité beaucoup de concertation avec les acteurs locaux, les riverains, les associations, l’administration, et des réunions publiques également.

Une enquête publique s’est déroulée fin 2017-début 2018, pour une déclaration d’utilité publique en juillet 2018. 

Il a fallu prendre en compte l'environnement très complexe, en zone urbaine, avec des contraintes environnementales fortes en raison de la présence de milieux remarquables tels que le Drac et l’Isère, les deux cours d'eau qui traversent l'agglomération. Un partenariat pour l’observatoire de la qualité de l’air a aussi été signé avec ATMO Auvergne Rhône Alpes. Et puis il a fallu également composer avec toutes les structures de haute technicité comme le site du CEA, de l’ILL, de l’ESRF, et prendre également en compte les risques inondations. 

Un projet dans lequel les acteurs locaux ont été impliqués

Le chantier de réaménagement de l'A480 est un projet urbain, qui a nécessité beaucoup de concertation. Dès 2016 un protocole d’intention a été signé avec la Métropole Grenobloise, le Département de l’Isère, la Préfecture de l’Isère et AREA. Ce protocole est basé sur trois axes principaux :

• La fluidification du trafic sans augmenter les trafics de transit. Ici, la vitesse a peu d’importance, il faut avant tout éviter les congestions néfastes à la qualité de l’air, à la sécurité et aux temps de parcours.
   
• La prise en compte des riverains de cette infrastructure avec la création de plus de 6 km de protections acoustiques.
   
• L’environnement avec la protection des eaux qui est la partie la plus complexe du projet : les autoroutes créées dans les années 1970-1980 ne comprenaient pas ces aménagements. C'est ainsi plus de 15 bassins antipollution qui sont créés dans le projet dont 11 sont réalisés sous la chaussée, A hauteur du pont de Catane par exemple, un bassin antipollution a été réalisé, de 80 m de long, 20 m de large et 4 m de profondeur, ce qui est plus grand qu’une piscine olympique, et on ne voit plus cette infrastructure aujourd’hui car elle est dissimulée sous la chaussée. 

Les riverains ont aussi et consultés et impliqués dans le projet. Par exemple concernant les travaux menés au niveau du quartier Mistral qu'AREA a choisi de mener de jour plutôt que de nuit, en privilégiant des engins de chantier moins bruyants, et évitant les marches arrières qui déclenchent des alertes sonores... 

Communication et transparence

Enfin, l'acceptation des nuisances d’un tel chantier passe aussi par une meilleure communication. Celle-ci se fait notamment par le biais des médias locaux mais aussi du site web A480-Rondeau sur lequel de nombreuses informations sont mises en ligne, ou encore par le biais de flyers et d'affiches, notamment à l'attention des habitants de l'agglomération et des riverains de l'autoroute. 
Il ne s'agit jamais de nier ou minimiser les difficultés mais, au contraire, d'être le plus transparents et accessibles possibles, en évitant par exemple d'employer un jargon trop technique. 

Et cette communication se poursuivra jusqu'à la livraison de l'A480 entièrement réaménagée, dans le courant de l'année 2022.