Le fardier de Cugnot : le premier véhicule automobile

En 1769, l’ingénieur militaire Français Joseph Cugnot présente un prototype de ce qui est considéré aujourd’hui comme étant le premier véhicule automobile, c’est-à-dire un engin capable de se déplacer seul, sans traction humaine ou animale. Développé pour un usage militaire – l’engin à trois roues étant destiné à déplacer des canons – ce que Cugnot nomme son « fardier à vapeur » est équipé, comme son nom l’indique, d’une machine à vapeur alimentée par une chaudière, qui permet de faire tourner une unique roue motrice placée à l’avant.

La construction grandeur nature est achevée en 1770 et, à la fin de la même année, les premiers tests sont effectués. Constitué de bois et d’acier, le fardier mesure 7 mètres de long, est capable d’atteindre la vitesse d’environ 4 km/h et est doté d’une autonomie d’une quinzaine de minutes. Mais il est peu maniable, le véhicule n’étant pas équipé de freins, ni de direction. Un accident se produit lorsque le fardier de Cugnot, impossible à arrêter, détruit un mur en briques. Il est réparé quelques mois plus tard. Mais le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, le duc de Choiseul, qui avait donné sa chance à Cugnot pour qu’il développe sa machine, a quitté ses fonctions. Les essais sont abandonnés et le fardier de Cugnot tombe dans l’oubli.

Fort heureusement, il n’a pas été détruit et est exposé au musée des Arts et Métiers de Paris.