Les constructeurs automobiles français ont-ils un avenir ?
21 janvier 2025
©AdobeStock/Paweł Michałowski
Après une année 2024 mauvaise pour les ventes de voitures, cette année sera-t-elle plus favorable et surtout à plus long terme quelle sera la place de l'Europe sur ce marché ? Xavier Ferrand a posé la question à Flavien Neuvy de l'observatoire Cetelem de l'automobile.
Après une année 2024 difficile pour les constructeurs automobiles, peut-on espérer un rebond en cette année 2025 ? Flavien Neuvy, de l’observatoire Cetelem de l’automobile, s’interroge avant tout sur le comportement du gouvernement français.
Cela fait 5 ans que les ventes patinent, en gros il y a 500 000 ventes de moins tous les ans. Pour l’avenir des constructeurs, il faut que ça reparte. Mais l’Etat a un rôle important à jouer. Baisser les bonus des voitures électriques va forcément freiner les ventes. Quant à augmenter les malus sur les thermiques, pour Flavien Neuvy, ce n’est pas un bon calcul. Au-delà de mettre en difficulté toute une filière, ce n’est pas bon pour la sécurité routière ni pour l’environnement, puisque les acheteurs gardent leurs voitures plus longtemps : 11 ans c’est l’âge moyen du parc automobile français. Des véhicules plus polluants donc que s’ils achetaient une voiture neuve.
A plus long terme, le directeur de l’observatoire automobile s’interroge sur l’avenir de l’Europe et de la France sur ce marché. En effet, à l’Ouest, les Etats-Unis, grâce à des moyens sans commune mesure avec les nôtres, sont à la pointe de l’intelligence artificielle, pendant qu’à l’est, en Asie, les usines tournent à plein régime. Il va falloir rapidement trouver sa place dans ce monde qui avance très vite et qui n’attend pas les retardataires.