Les sapeurs-pompiers, polyvalents et toujours en alerte

Comme leur autre nom l’indique, les soldats du feu sont LES experts à appeler en cas d’incendie. Pour autant, en volume, cette mission n’est pas la plus importante. "Le métier de sapeur-pompier est très vaste", explique le capitaine Christian Preioni, chef du service Opération du service départemental d’incendie et de secours de Côte-d’Or (SDIS 21). "L'incendie correspond à environ à 8% des interventions. Cela reste une part importante, mais la majorité des interventions, dans près de 80% des cas, c'est pour du secours à personne".

Le point de départ des 25 000 interventions réalisées l'année dernière par les sapeurs-pompiers de Côte-d'Or, c'est le CTA, le Centre de Traitement de l'Alerte. C’est ici qu’aboutissent les appels du 18 ainsi que ceux du 112, le numéro d’urgence européen. Deux équipes se relaient de jour comme de nuit pour faire tourner cette plateforme qui traite près de 200 000 appels par an. Si les pompiers n’interviennent pas systématiquement, cela peut être parfois assuré par d’autres.

"Tous les centres d'appels d'urgence de France sont interconnectés", rappelle le commandant Cyril Bidau, chef du centre de traitement des appels du SDIS 21. "Nous sommes en lien avec tous les partenaires institutionnels comme le SAMU, la police ou la gendarmerie. Mais aussi avec des partenaires privés ou publics comme les sociétés d'autoroutes ou le service des routes du département".

Dans le cas où un appel reçu au CTA déclenche une intervention, cela parvient immédiatement à la caserne concernée. "Lorsque le centre d'appel nous envoie ce que l'on appelle 'un déclenchement', on reçoit une notification via une imprimante qui nous imprime un ordre de départ sur lequel figure toutes les informations nécessaires à la réalisation de la mission", détaille le capitaine Jason Brillet, adjoint au centre de secours principal de Dijon Nord. Toujours prêtes à partir, les équipes sont en veille 7j/7 et 24h/24.

Parfois, ces interventions sont liées à des accidents. Lorsqu'ils se produisent sur autoroute, les sapeurs-pompiers peuvent utiliser un véhicule spécifique : le VSR, Véhicule de Secours Routier. "C'est un véhicule qui a la particularité d'être plus lourdement armé et mieux équipé que les autres fourgons que l'on utilise pour du secours routier. Il n'est dédié qu'à ça, ce qui le rend plus performant, en particulier sur autoroute", explique le capitaine Jason Brillet.

Une bonne occasion pour le capitaine Christian Preioni de rappeler ce message de prévention lié à la conduite sur autoroute : "Dès qu'on a sommeil, il ne faut pas hésiter, il faut faire une pause !" On estime en effet que la somnolence est à l'origine d'un accident mortel sur cinq sur autoroute. Tout type de voies confondues, les accidents représentent environ 7% des interventions menées par les sapeurs-pompiers de Côte-d'Or.