Les voitures électriques sont-elles vraiment plus dangereuses ?

Accident voiture

© Panumas / Adobe Stock

Il y a quelques semaines, la branche suisse de l'assureur AXA a publié une étude pointant du doigt la dangerosité des voitures électriques. Antoine Aupart nous en dit plus. 

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Les voitures électriques sont-elles vraiment plus dangereuses ?
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AXA l’assure dans une étude, « les conducteurs et les conductrices de voitures électriques causent 50 % de collisions en plus » par rapport aux propriétaires de modèles traditionnels à combustion. L’assureur met en cause notamment la puissance et le poids des batteries lithium-ion, présentes dans les véhicules électriques, qui les rendraient plus dangereux.

AXA affirme également que ces véhicules « présentent un risque d’incendie supérieur à celui des modèles à combustion ». Mais l’assureur ajoute que ses statistiques révèlent « que les véhicules électriques ne prennent pas feu plus souvent que les voitures à combustion ».

Pour illustrer son étude, l’assureur a également publié une vidéo d’un crash-test sur laquelle on aperçoit une Tesla prendre feu après qu’elle se soit retournée.

Si vous souhaitiez acheter une voiture électrique, peut-être êtes-vous désormais moins emballés. Mais rassurez-vous, il faut relativiser ces conclusions.

En ce qui concerne le risque d’incendie, l’étude dit tout et son contraire. En fait, il n’y pas plus de risque de départ de feu sur des voitures électriques que sur un véhicule thermique.

Intéressons-nous au crash-test, maintenant. La Tesla que l’on voit dans la vidéo était en fait dépourvue de batterie et l’incendie déclenché à distance. Le test ne reflète donc en aucun cas ce qu’il pourrait se passer si une berline similaire se retrouvait sur le toit. Depuis la parution de son étude, AXA a publié un communiqué pour s’excuser de la diffusion de cette vidéo.

Concernant l’accidentalité soi-disant plus élevée des voitures électriques, de nombreux médias ont pointé du doigt ce communiqué, dénonçant une étude à charge contre les véhicules électriques, qui met en parallèle des voitures sans tenir compte de la puissance ni du prix. Alors oui, un conducteur peu habitué aux motorisations électriques au volant d’une Tesla peut être potentiellement dangereux, car non habitué aux puissantes accélérations que permettent la plupart des véhicules « zéro émission ». Mais l’est-il plus qu’un novice maniant une puissante voiture thermique ? AXA ne le dit pas.