Neige : conseils et comportements à adopter pour faciliter les opérations de déneigement

Déneigement A41

@ APRR/ Pierre AUGIER

L’hiver est là, et avec celui-ci des épisodes neigeux. Voici quelques comportements à suivre afin de faciliter les opérations de déneigement par les services autoroutiers.

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Faciliter le passage des engins de déneigement. Ghislain De Louvencourt, chef de district Lyon Chambéry.
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Les opérations de salage et déneigement. Kevin Bertolasi, chef de district de l'Ain.
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Tout d’abord, il est fortement conseillé, voire obligatoire, dans certains départements, de s’équiper de pneus neige. En cas d’importantes précipitations, il est préférable d’effectuer le moins de dépassements possibles car la chaussée est glissante, ce qui augmente le risque d’accident.

Dès que le risque de verglas ou de chute de neige est identifié, les districts interviennent sur le réseau. Kévin Bertolasi, chef de district de l'Ain, décrit les moyens mis en place : « On peut saler déjà en préventif la chaussée pour éviter tout risque de verglas. Et quand on nous annonce de la neige, on mobilise tous nos moyens internes, c'est à dire nos camions et également des entreprises sous-traitantes pour avoir le maximum de moyens pour intervenir sur l'ensemble de la section... En général les chasse-neiges passent minimum toutes les vingt minutes sur le réseau et le déneigement se fait en continu 24h sur 24. » 

Bien respecter les distances entre chaque véhicule est également essentiel pour qu’en cas d’embouteillage, les chasse-neiges puissent se rendre jusqu'au point de blocage afin de réguler le trafic. Par conséquent, leur faciliter le passage est recommandé car s’ils ne peuvent pas accéder facilement au secteur enneigé via l’autoroute, ils sont obligés d’emprunter le réseau secondaire ce qui rallonge les délais d’intervention. Ghislain de Louvencourt, chef du district « Lyon-Chambéry » qui exploite les autoroutes A43 et A41, nous en parle :  

« Ce qui est absolument vital pour nous, c'est que nos clients, qui malheureusement ont des difficultés à avancer, nous laissent un passage. Si malheureusement vous êtes bloqués, soyez attentifs, regardez dans vos rétroviseurs et essayez au maximum de nous faciliter le passage. De la même manière que vous le faites quand il y a les pompiers ou le Samu qui arrivent et que tout le monde s'écarte. C'est la meilleure solution pour rétablir le plus rapidement possible la situation. » 

Les situations de blocage peuvent, dans les cas extrêmes, s'inscrire dans la durée.  

« Pour relancer la circulation, poursuit Ghislain de Louvencourt, il nous faudra aller au point de blocage. Soit on arrive à y aller, d'où l'intérêt de faciliter le passage. Soit c'est beaucoup plus compliqué et nous sommes obligés d'envoyer nos moyens de déneigement par le réseau extérieur, de couper le trafic et de venir à contresens, traiter la chaussée devant le point de blocage et débloquer le véhicule qui empêche l'écoulement du trafic. » 

« Le risque qu'on a quand l'autoroute est bloquée, c'est qu'on arrive plus à passer, souligne aussi Kévin Bertolasi, mais on a des moyens, par exemple des moyens de tirage, pour déplacer les poids-lourds qui sont arrêtés sur l’autoroute, pour débloquer au plus vite la situation. Avec des tracteurs, avec des chasses neiges, on a plusieurs moyens différents. »