Simca : histoire d'une marque disparue

Simca aronde vue avant

Simca aronde, vue avant © Jérome / Adobe Stock

La marque Simca a fait les belles heures de l'industrie automobile du siècle dernier. Retour sur les plus belles années de ce constructeur aujourd'hui disparu. Un reportage de Roald Billebault à écouter ci-dessous  

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Simca, comprenez Société industrielle de mécanique et carrosserie automobile est fondée au début des années 30 par Henri Pigozzi, un émigré italien venu s’installer à Paris. L’idée du Turinois est de contourner les prohibitives taxes douanières sur l’importation pour assembler en France à coûts réduits les voitures du constructeur transalpin Fiat. Mais déjà Henri  Pigozzi a l’ambition de faire de Simca un constructeur à part entière et s’émancipe rapidement de son actionnaire Fiat jusqu’à faire disparaitre de ses voitures le logo de la marque italienne. A la place, Pigozzi choisi une hirondelle, allusion faite à la faible consommation de ses automobiles. Et en 1951 sors l’Aronde, une berline familiale monocoque qui fera le printemps de la marque en dépassant allégrement le million d’exemplaires vendus.

Un succès fulgurant

Trois ans plus tard Simca fusionne avec Ford France pour élargir une gamme trop étroite et met la main au passage sur une usine dernier cri à Poissy en région parisienne. De ses chaines sortiront des modèles qui fleurent bon le luxe et le prestige à la française : Simca Beaulieu, Régence, Trianon, Versailles ou encore Chambord. Même le général de Gaulle succombe aux charmes de cette dernière et commande deux exemplaires pour ses déplacements officiels. Simca devient la numéro deux française derrière Renault mais devant Peugeot et Citroën. Le succès attirant des convoitises, l’américain Chrysler s’intéresse de très près à Simca et devient en 1963 actionnaire majoritaire. 

Avant d’être limogé sans ménagement par la nouvelle direction, Pigozzi aura eu le temps de lancer la Simca 1000, l’un des plus beaux succès de la marque, et véritable icone des années 60.

10 ans plus tard le déclin s’amorce pour le constructeur qui peine à renouveler sa clientèle malgré un remarquable baroud d’honneur avec la Simca horizon. En 1978 Chrysler quitte l’Europe et cède Simca à Peugeot qui abandonnera totalement la marque deux ans plus tard.