Travaux autoroutier et environnement : "éviter, réduire et compenser"
12 novembre 2022
© P. Busser - XXI communication
Dans le cadre de constructions ou d’aménagements, les actions environnementales d’un concessionnaire autoroutier sont bien plus nombreuses qu’il n’y parait. C’est ce que nous avons constaté sur le vaste chantier de l’échangeur du péage de Chambéry Nord, en Savoie.
“Ce chantier de l’A43 à Chambéry entre typiquement dans les orientations de l'entreprise : réussir notre transition écologique et notamment à travers toutes les actions environnementales, tout ce qui va être gestion de l'eau, gestion de la faune, la flore et tous les aménagements par rapport au bruit et par rapport à l'impact du trafic sur l'autoroute envers les riverains.” Ludovic Malaty, directeur Méthodes et Matériels d'Exploitation pour le réseau APRR et AREA.
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La préservation de l'eau fait partie des préoccupations majeures
Des mesures d’accompagnement
Avant tout chantier, pendant la phase d'étude, un inventaire de la faune et de la flore est effectué sur le terrain. Ici, à Chambéry, une attention toute particulière a été apportée, entre autres, à une espèce de crustacées. “Les écrevisses à pattes blanches, on les a détectées en 2016-2017. Elles étaient sur une zone qu'on n’allait pas du tout impacter par notre chantier mais comme on les avait identifiées, on a fait le choix d'acheter la propriété afin de mettre en place des mesures de gestion pour que cette population puisse continuer à vivre ici sans être embêtée. C’est ce qu’on appelle une mesure d'accompagnement du chantier.” Sandra Quivet, conductrice d'opérations grands projets pour le réseau APRR et AREA.
Un béton plus propre
Un travail a été aussi apporté sur le béton de façon à optimiser les émissions de CO2 dans l'atmosphère au niveau de sa formulation et des matériaux utilisés, comme notamment l'utilisation de laitier moulu de haut-fourneau, un co-produit de la fabrication de l'acier et de la fonte. Pour ce chantier à Chambéry, c'est la société Ecocem qui a fourni ce matériau.
“Il y a une stratégie nationale bas carbone qui aujourd'hui est claire au niveau de l'État. On vient de sortir en France une réglementation environnementale qui ne concerne pour l'instant que le bâtiment. C'est vrai que la partie génie civile n'est pas encore concernée pour l'instant mais voilà, à grande échelle, tous les bétons sont à loger à la même enseigne. Sur ce chantier, c'est vraiment une démarche volontaire des différents acteurs qui est à mettre en avant.” Philippe Malfait, responsable Prescription nationale pour Ecocem France.
