Viré-Clessé : portrait d'une jeune appellation au cœur du Mâconnais

Jacky Montbarbon, vous êtes vigneron et l’un des initiateurs de l’AOC Viré-Clessé en 1998, pouvez-vous nous décrire le paysage du vignoble de Viré-Clessé ?

En fait, il y a 150 millions d'années, on peut s'imaginer devant nos pieds une mer chaude qui s'étendait jusqu'au Jura. Et d'ailleurs, signe de cette présence d'une mer, on retrouve les mêmes fossiles dans le Jura et dans les coteaux du mâconnais avec des Ammonites, plein de fossiles qui ont 150 millions d’années.

Et là, en face de nous,  on devine le Jura et les Alpes ?

Les Alpes en face de nous et le Mont Blanc, par temps clair bien sûr, à 150 km de nous à vol d'oiseau, ça nous donne des conditions de travail qui sont quand même bien !

Et donc ici, la géologie est favorable au développement de la vigne ?

On est sur des terrains argilo-calcaires, terrain du bathonien, du bajocien. Ce sont les mêmes terroirs qu'on retrouve dans les grands crus de Bourgogne.

Jean-Jacques Ferral, vous êtes vigneron dans le village de Viré. C’est quoi la particularité d’un Viré-Clessé ?

Alors là on est sur un 2021, un vin blanc sec, on a un nez très fleuri, très fleur blanche, très délicat. Cela rappelle les odeurs dans les vignes en coteaux, un peu après la pluie, avec cette odeur puissante de fleurs blanches. Et  puis après, en bouche, on est vraiment dans la typicité d'un vin de Viré-Clessé, très fruité. 2021, c'est un millésime aussi en acidité, donc très salivant, très désaltérant, avec une une petite note saline.

Dans le vignoble de Bourgogne, le terroir de Viré-Clessé permet de produire des vins blancs avec du sucre résiduel : des vins demi-sec ou des vins dit levroutés.

Un rappel l'alcool est à consommer avec modération et à proscrire si l'on doit prendre le volant.

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