Pourquoi voit-on on des zones laissées "en friche" sur certaines parties des aires d'autoroutes ?

Ce sont des aires où nous pratiquons le "fauchage raisonné".

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Qu'est-ce que le fauchage raisonné ?

Le fauchage raisonné se définit comme une méthode d’entretien des bords de routes et des espaces d’exploitation qui permet de répondre aux besoins et attentes du client tout en préservant la biodiversité. Il consiste à rendre les interventions d’entretien moins intensives et moins fréquentes, ce qui revient à limiter la hauteur de coupe à 10 cm du sol et à couper une à deux fois par an maximum. De préférence, ces coupes sont effectuées tard dans l’été (fauchage tardif) et/ou avant les premiers signes du printemps. Cette méthode a un avantage économique puisque les couteaux des machines de fauche sont fragiles et s’usent facilement et plus rapidement si la fauche est trop près du sol. Ils peuvent également céder et être projetés, mettant ainsi les agents d’entretien en danger. Aussi, la mise en route de ces machines entraîne une consommation supplémentaire de carburant, ce qui n’est ni économique ni écologique.

Un intérêt écologique

Les hautes herbes représentent des habitats idéaux pour un grand nombre d’espèces animales, du petit mammifère aux insectes en passant par certains oiseaux. Tous y trouvent une forme de ressources à exploiter, cruciale pour leur développement et/ou leur reproduction. En effet, de nombreux animaux pondent ou donnent naissance sur la période printanière, et la croissance de ces nouveaux nés peut être mise en péril si le milieu est perturbé trop tôt dans l’année. Pour cela on favorise donc des fauches “tardives” début septembre afin d’éviter les désastres écologiques. Conserver ces habitats permet de préserver un milieu faisant le lien entre deux autres types d’habitats, appelé “corridor écologique”. Ainsi les flux migratoires des espèces sont rendus possibles et la diversité au sein de chaque espèce peut être maintenue.

De plus, ces espaces de nature permettent de réguler l’écoulement des eaux de pluie ce qui protège en grande partie le sol du phénomène d’érosion. La flore tend également à absorber les polluants qui contaminent l’eau pour nous la restituer de meilleure qualité et préserver ainsi les ressources.

Une nouvelle vision de l'entretien des espaces verts

Tant que les impératifs de sécurité du client sont respectés, l’entreprise se réserve le droit de ne pas surexploiter et entraver inutilement les espaces verts. Dans les zones de l’aire qui le permettent, la nature est plus envisagée comme apportant un support écologique et moins comme une tare à domestiquer. Laisser la végétation spontanée se développer ne doit pas être synonyme de mauvais entretien et/ou de saleté, au contraire, c’est une gestion réfléchie de nos aires.

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